Formation VTC Chauffeur privé devient Kapten
Formation VTC : Chauffeur privé devient Kapten
Rachetée en 2017 par Daimler, la plate-forme de VTC change de nom pour mieux partir à la conquête de marchés étrangers.
Ne l’appelez plus Chauffeur privé. Désormais, la plate-forme française pour les voitures de transport avec chauffeur (VTC) rachetée fin 2017 par Daimler s’appelle Kapten. Un nom de marque qui rappelle le « Captain » anglais, et qui permettra à l’entreprise d’accélérer son internationalisation, elle qui n’est aujourd’hui présente qu’en France et au Portugal. Face aux Uber, Txfy et autres Didi, Chauffeur privé faisait bien trop franchouillard sur les marchés non francophones.
Ce changement de nom s’accompagne d’un exercice inédit de transparence. La société créée en 2012 par Yan Hascouët et Othmane Bouhlal revendique un chiffre d’affaires, qui correspond aux 20 % prélevés sur le prix des courses des chauffeurs qui utilise la plate-forme, de 156 millions d’euros en 2018. En 2017, l’entreprise atteignait la barre des 100 millions d’euros de chiffres d’affaires, deux fois plus qu’en 2016…
Quelque 22 000 conducteurs
La société, qui emploie 250 salariés et fait travailler 22 000 conducteurs, assure être rentable depuis 2013, un an après sa création. Grâce à ces bénéfices, elle a peu recouru aux levées de fonds. A peine a-t-elle levé 5 millions d’euros en 2015.
Désormais, la société souhaite accélérer son développement et investir, en s’appuyant largement sur Daimler. D’ici 2020, Kapten veut s’installer dans les quinze agglomérations majeures du Vieux Continent. En février, la plate-forme doit lancer son service à Genève, avant Londres dans les prochaines semaines. Dans deux ans, l’objectif de la filiale de Daimler et BMW, qui ont fusionné leurs actifs dans la mobilité, est d’atteindre 10 millions d’utilisateurs, cinq fois plus qu’en 2018. A cet horizon, le groupe veut quintupler son chiffre d’affaires.
Métropole lilloise Une soixantaine de chauffeurs VTC manifestent de Lesquin à Lille
Ils étaient une bonne soixantaine ce mardi vers 7 h devant l’aéroport Lille-Lesquin. Les chauffeurs VTC de la métropole lilloise organisaient la première de leurs quatre manifestations (d’autres auront lieu les 12, 19 et 26 février à Paris). Aux environs de 8 h, ils sont partis vers l’A1 pour une opération escargot en direction de la gare Lille-Europe. Leur mouvement était encadré par les forces de l’ordre qui ont facilité le déplacement des chauffeur VTC sur l’autoroute, chargée à cette heure.
Les manifestants ont bloqué l’avenue Le Corbusier, le pont qui mène d’Euralille à la gare Lille-Europe. Devant la gare, boulevard de Turin, les chauffeurs ont arrêté les vétécistes non grévistes en leur demandant de se joindre au mouvement. Malgré les consignes de Brahim Ben Ali, plusieurs d’entre eux ont été la cible de jets d’œufs, provoquant des crispations et quelques empoignades. Le secrétaire de l’Union des VTC a mis un terme à la mobilisation peu avant 11 h.
Les chauffeurs VTC revendiquent la création d’un fichier d’enregistrement numérique « pour connaître quels sont les Vétécistes en règle ou pas » indique Brahim Ben Ali, secrétaire général de l’Union des VTC des Hauts de France et porte-parole de l’intersyndicale nationale. « Nous voulons aussi un numerus clausus. Certains n’ont rien à faire dans le domaine du transport. Nous voulons que nos clients n’aient plus de sentiment d’insécurité en montant dans nos véhicules. »
Ils demandent également un tarif minimum pour leurs courses : 10 € net au lieu des 4,50 € actuels. « La Fédération des applications nous propose une course au tarif garanti, mais veut impacter le coût sur le client. Nous ne sommes pas d’accord. » Autre pomme de discorde : dans le projet de loi LOM, il est demandé aux chauffeurs une somme de 500 € pour leur compte formation. Mais Brahim Ben Ali, rappelle que lui et ses collègues sont des travailleurs indépendants. Enfin, les vétécistes demandent à bénéficier d’une détaxe sur le carburant comme les agriculteurs. Dans la métropole lilloise, il y a 360 chauffeurs VTC actifs et 850 dans les Hauts-de-France.
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