Formation VTC – Lyft et Uber

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Lyft et Uber ne recrutent plus de nouveaux chauffeurs à New York

Deux mois après l’instauration par la ville de New York d’une réglementation imposant un salaire minimum assez élevé pour les chauffeurs, les deux géants des VTC ont stoppé leurs embauches dans la ville en avril. Une façon aussi de répondre aux attentes des investisseurs.

C’est un drôle de coup d’arrêt dans un secteur des VTC pourtant en pleine expansion. Ce mois-ci, les deux leaders du marché américain, Lyft et Uber, ont gelé les embauches de nouveaux chauffeurs à New York, alors que la ville a pris en février  des mesures pour limiter leur développement .

Lundi, le média américain Politico a révélé qu’Uber avait stoppé son recrutement le 1er avril, suivi par son grand rival Lyft le 19 avril. Contacté, Uber a confirmé qu’il s’agissait d’une conséquence de la nouvelle réglementation imposée par la ville de New York.

56 millions de dollars de salaires en plus

Depuis le 1er février, les entreprises de VTC ont l’obligation de payer leurs chauffeurs au tarif de 17,22 dollars de l’heure minimum. Une législation censée limiter le nombre de VTC circulant sans passagers et ainsi décongestionner les rues embouteillées de Manhattan.

POINT DE VUE – En encadrant Uber, New York montre la voie

La réglementation a également pour but de garantir des revenus plus confortables aux chauffeurs de VTC, qui sont payés en moyenne 9,21 dollars de l’heure aux Etats-Unis. Selon la mairie de New York, les conducteurs de la « Grosse Pomme » ont ainsi empoché au total 56 millions de dollars de salaire en plus depuis février.

« Avec cette règle, les plateformes vont devoir s’occuper des chauffeurs déjà sur le marché. Le gel des recrutements indique qu’ils n’étaient pas en mesure de fournir assez de travail aux chauffeurs actuels », a affirmé l’ancienne élue locale, Meera Joshi, qui a participé à la mise en place de ce dispositif.

Contexte tendu

Quant aux syndicats de chauffeurs, ils reconnaissent que cette loi a joué un rôle mais ils évoquent aussi une autre raison pour expliquer le gel des recrutements : l’introduction en Bourse de Lyftfin mars et  celle à venir d’Uber . « Les analystes ont tous déclaré que les plateformes devaient réduire leur nombre de chauffeurs. Du coup, les plateformes suivent cette directive tout en les préparant à lutter contre une réglementation qu’ils jugent trop restrictive », a déploré Bhairavi Desai, du syndicat New York Taxi Workers Alliance.

Un contexte qui crispe les relations déjà tendues entre les deux plateformes de VTC et leurs chauffeurs. Ceux d’Uber sont ainsi invités par les syndicats  à se déconnecter de la plateforme le 8 mai, jour prévu pour l’entrée du leader mondial des VTC en Bourse, afin de protester contre leurs conditions de travail. De leur côté, Uber et Lyft se veulent rassurants et indiquent que le gel des recrutements ne sera que temporaire. Une liste d’attente a été mise en place pour les futurs candidats.

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