formation vtc mobilités et VTC

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Loi mobilités et VTC : un seul perdant, le client

Les chauffeurs auront de meilleures conditions de travail, les plateformes s’éviteront des procès en requalification, mais les usagers, eux, subiront une dégradation du service.

Quelques concessions contre une énorme protection. C’est ainsi qu’on pourrait résumer les mesures de la loi mobilités, en cours d’examen à l’Assemblée nationale, concernant les plateformes VTC et leur relation avec les chauffeurs indépendants qui font vivre leur service. Le texte contient en effet des améliorations des conditions de travail des chauffeurs qui auront des conséquences aussi bien business que techniques.

La première de ces mesures concerne la transparence des plateformes envers leurs chauffeurs. Aujourd’hui, sur la plupart des applis, lorsqu’un chauffeur se voit proposer une course, il n’a aucun moyen de savoir combien il sera payé. Tout juste sait-il le lieu de prise en charge du passager, la distance qui l’en sépare, ainsi que le niveau de tarification dynamique du moment. Savoir combien il gagnera n’a d’ailleurs aucun intérêt, puisqu’il ne peut pas refuser de course. Ou du moins pas trop souvent : les chauffeurs qui ont un taux d’acceptation trop faible se voient pénalisés par les plateformes et peuvent même en être radiés.

Rémunération transparente

La loi mobilités modifiera cette situation. Elle oblige les plateformes à indiquer aux chauffeurs, au moment où une course est proposée, une estimation la plus précise possible de son prix final (comme elles le font déjà pour les clients) ainsi que la longueur du trajet. Et surtout, le texte interdit aux plateformes de sanctionner d’une quelconque manière les chauffeurs qui refuseraient des courses, leur octroyant ainsi le droit de choisir les voyages qui les arrangent le mieux.

Ce rééquilibrage de la relation chauffeur-plateforme à l’apparence anodine aura en réalité un impact sur la qualité du service, avec une augmentation de la satisfaction des chauffeurs au détriment de celles des clients. Le mieux placé pour en parler est Bertrand Altmayer, co-fondateur de Marcel, un petit VTC avec une forte coloration B2B racheté par Renault en 2017. Depuis son lancement, sa plateforme est l’une des rares en France à permettre aux chauffeurs de voir à l’avance le prix d’une course et à les autoriser à en refuser. Conséquence de ce fonctionnement, “il nous arrive de ne pas trouver de chauffeur pour nos clients.

 


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