formation VTC Sébastien Oebel prend la casquette de Kapten

 formation VTC Sébastien Oebel prend la casquette de Kapten

A trente-huit ans, il se trouve désormais aux commandes de Kapten, qui, avec plus de 40.000 chauffeurs partenaires, est un des leaders européens des voitures avec chauffeur (VTC), face à l’omniprésent Uber.

Avec ses sept ans d’ancienneté, Kapten, dénommé à l’origine « Chauffeur-Privé », est déjà une « vieille » start-up. Pas étonnant, dès lors, que les trois cofondateurs de la plate-forme française de VTC, le PDG Yan Hascoet et ses deux associés, Othmane Bouhlal et Omar Benmoussa, aient choisi de passer la main avant l’été, au moment ou va s’engager une nouvelle phase d’expansion et d’internationalisation de l’entreprise, dans le giron de Daimler-BMW. Son changement de nom, quelques mois plus tôt, traduisait d’ailleurs la volonté de se développer à l’international, à la manière du site de vente en ligne Vente-privée, désormais baptisé « Veepee ».

C’est donc Sébastien Oebel, trente-huit ans, désigné depuis quelques semaines, qui se trouve désormais aux commandes de Kapten et de ses plus de 40.000 chauffeurs partenaires, un des leaders européens des voitures avec chauffeur (VTC), face à l’omniprésent Uber.

Détenteur d’un master en entrepreneuriat de HEC, son profil n’est guère marqué par l’automobile, ni par les transports, mais il a fait ses classes de 2007 à 2012 chez McKinsey, comme son prédécesseur Yan Hascoet. Après le cabinet de conseil mondial, ce trilingue anglais-français-allemand a travaillé en tant que responsable international puis commercial du site allemand de meubles Home 24. Avant d’être recruté par Amazon à Londres, pour prendre la responsabilité de la distribution pour l’Europe des… instruments de musique.

Double commande Daimler-BMW

Cantonné il y a encore peu de temps aux marchés d’Ile-de-France, la Côte d’Azur et l’agglomération lyonnaise, l’ex-Chauffeur-Privé a déjà beaucoup accéléré à l’international, étant désormais présent dans six villes d’Europe dont Londres, Genève et Lisbonne. Mais le jeu est encore loin d’être figé. Le décollage se situe fin 2017, quand l’allemand Daimler, maison mère de Mercedes-Benz et Smart, prenait 50 % plus une action des parts de l’entreprise française, avec l’idée de monter ensuite à 100 %. Ce qui intéressait à l’époque les dirigeants de la start-up, outre les moyens financiers du groupe de Stuttgart, était sa volonté de foncer sur le segment de la voiture autonome. Depuis, Daimler s’est rapproché en 2018 de son concurrent bavarois BMW, via la création d’une société commune dédiée à l’autopartage, édifiée à partir de Car2Go et Drive Now. Free Now, cette application multimodale de réservation, regroupe désormais plusieurs actifs dans les VTC, dont Kapten, détenu en totalité, Beat et Clever, à côté des désormais incontournables trottinettes électriques.

Le marché est loin d’être arrivé à maturité : en 2020, la société ambitionne d’être présente dans 15 villes européennes et d’attendre 10 millions d’utilisateurs annuels (contre 2 millions de clients sur les 3 millions revendiqués par FreeNow), qui seront véhiculés par 70.000 chauffeurs partenaires.

Mais en attendant de détailler ses nouveaux marchés clefs, la première décision du nouveau PDG est de se rapprocher du philanthrope Alexandre Mars et de sa fondation Epic, qui aide les jeunes défavorisés. Kapten lance la première campagne « d’arrondi solidaire » du secteur du VTC, en arrondissant le montant des courses aux 50 centimes supérieurs au profit d’Epic, qui reversera ces sommes à des associations partenaires de réinsertion.

————————

formation vtc