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Formation VTC Avec « Works », Uber se lance dans l’intérim

Formation VTC Avec « Works », Uber se lance dans l’intérim

Uber poursuit sa stratégie de diversification. Après avoir adressé le domaine du transport via ses services de VTC, puis celui de la livraison de repas avec « Eats », la firme californienne lance officiellement « Uber Works », une application visant à rapprocher les chercheurs d’emplois des entreprises proposant des missions courtes.

Uber se lance dans la course à l’emploi ! Avec son application Uber Works, le géant du VTC entend mettre en relation les travailleurs cherchant des missions ponctuelles et les entreprises en quête de main d’œuvre qualifiée. « Nous pensons qu’une nouvelle approche axée sur la technologie peut offrir aux personnes un moyen plus rapide et plus facile de décrocher un emploi, tout en offrant un meilleur aperçu des nombreuses opportunités de travail existantes », explique Uber, sur son blog. La place de marché, qui est pour l’instant disponible qu’à Chicago aux États-Unis, cible surtout les secteurs de la restauration et de l’événementiel, tous deux soumis à une forte saisonnalité. Elle promet aux serveurs, préparateurs en cuisine, agents de sécurité, ouvrier sen entrepôt, agents d’entretien, magasiniers, particulièrement concernés par l’intérim, de trouver des missions courtes, tout en prenant connaissance d’informations sur le salaire de la mission et les compétences requises.

Des partenariats avec les agences d’intérim

Bien conscient que le marché du recrutement temporaire avait ses spécificités, Uber s’est rapproché d’agences d’intérim pour faire vivre son application. Preuve que son service ne sera pas en concurrence des spécialistes du placement, mais plutôt en relais. « L’arrivée d’Uber confirme notre intuition qu’il est important de digitaliser le marché de l’intérim. Cette stratégie de partenariat est cohérente avec le modèle d’Uber, qui est basé sur la mise en relation. Cet acteur n’a pas pour vocation de faire passer des entretiens aux intérimaires ou de gérer la partie contractualisation », indique Alexandre Pham, fondateur de MisterTemp’. Le premier partenaire d’Uber – TrueBlue – est de taille : le groupe, qui existe depuis 25 ans, dit avoir travaillé avec 730 000 intérimaires en 2018. Durant la phase de test, qui a duré un an, les agences de placement comme TrueBlue ont été chargées d’effectuer les vérifications administratives de chaque travailleur inscrit sur la plateforme et de procéder au paiement de leurs salaires. La firme californienne a également noué des partenariats avec des spécialistes de la formation comme l’Université d’État de l’Arizona, afin de proposer aux intérimaires de suivre des cours en ligne pour acquérir de nouvelles compétences. Le groupe dit enfin vouloir tisser des partenariats avec des associations locales qui œuvrent en faveur de l’emploi, dont YWCA Metropolitain Chicago.

Uber cherche de nouvelles sources de revenus

Quelques jours après le lancement officiel de l’application « Uber Works », de nombreuses questions restent encore en suspens. Le spécialiste de l’intermédiation ne précise pas quel sera le modèle économique de sa place de marché. Prélèvera-t-il une commission à chaque contrat de mission signé entre un travailleur et une entreprise ? Les employeurs devront-ils s’acquitter d’un abonnement pour diffuser leurs offres de missions ? La présentation de l’application intervient alors que l’État de Californie a adopté un projet de loi visant à requalifier les chauffeurs VTC en salariés. Une mesure qui impacterait lourdement le modèle économique de la société, déficitaire depuis son lancement en 2009. « En lançant iziwork, nous avons voulu prendre le contre-pied de la précarisation des intérimaires. Le statut des chauffeurs VTC soulève des questions sur la volonté d’Uber d’offrir un niveau de protection minimum à ses travailleurs », estime Mehdi Tahri, co-fondateur d’iziwork. Pour Alexandre Pham, Uber peut, au contraire, déprécariser l’intérim « en fournissant davantage de missions aux intérimaires et en fluidifiant le marché », explique-t-il. Si le groupe américain poursuit une stratégie de diversification, c’est en effet pour trouver de nouvelles sources de revenus, alors que ses pertes ont été estimées à 5,24 milliards de dollars au cours du second semestre 2019, a annoncé la firme en août dernier.

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