Formation VTC – Chauffeur VTC

Formation VTC – Nantes. Le transport en VTC rencontre un succès croissant

Le transport en VTC rencontre un succès croissant, dans toutes les grandes villes de France. Nantes et sa métropole n’échappent pas à ce succès, qui amène une multiplication des compagnies à s’installer, des comparateurs à se mettre en place, que ce soit pour des VTC à Nantes ou sur tout le territoire.

Une rude concurrence pour les taxis, et une concurrence qui se fait sous contrôle étroit, très étroit, de la police. À Nantes, une brigade spéciale a même été mise en place pour contrôler l’activité de ces entreprises.

Si vous tapez VTC à Nantes sur Google, vous tomberez sur une bonne dizaine, si ce n’est plus, de sites qui vont vous proposer ici de vous transporter, ici de comparer les tarifs. En 2018, la société Uber expliquait avoir déjà transporté 200 000 clients à Nantes (pour 300 chauffeurs indépendants) et agglomération, ce qui témoigne d’un succès croissant pour ce type de transport.

VTC : que dit la loi ?

Sur le papier, devenir VTC est séduisant, et cela tente des candidats au développement d’une petite entreprise personnelle. Il faut néanmoins prendre ses précautions avant de se lancer.

La Voiture de Transport avec Chauffeur doit avoir :

entre 4 et 9 places, chauffeur compris ;
moins de 6 ans (sauf véhicules de collection) ;
au moins 4 portes ;
des dimensions minimales hors tout : 4,50 m x 1,70 m ;
un moteur d’une puissance nette supérieure ou égale à 84 kW.
La souscription d’une assurance automobile spécifique au transport de personnes à titre onéreux est obligatoire et doit pouvoir être justifiée lors de tout contrôle. Le contrôle technique doit être annuel.

Un VTC ne peut prendre en charge un client que si le conducteur justifie d’une réservation préalable du client, impossible donc de faire comme les taxis. L’absence de réservation préalable et la quête illicite de clients sont punies d’1 an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 €, et immobilisation du véhicule pendant 1 an maximum ou confiscation définitive, avec pour les personnes physiques des peines complémentaires (suspension de 5 ans du permis de conduire).

Si les tarifs sont libres et non réglementés, ce qui ouvre la porte à tous les excès, un VTC ne peut qu’être payé à la course.

Le chauffeur de VTC est tenu :

d’être titulaire du permis B en cours de validité, depuis plus de 3 ans ;
d’obtenir une attestation d’aptitude physique délivrée par le préfet ;
de réussir un examen (qui remplace la formation initiale de 250 heures) ;
ou d’avoir une expérience de chauffeur professionnel de transport de personnes, d’au moins 1 an au cours des 10 années précédentes.
Les chauffeurs condamnés pour certains délits (peine d’au moins 6 mois de prison pour vol, abus de confiance, délit du code de la route notamment) ne peuvent pas exercer.

Pour tous les renseignements légaux sur le VTC, rendez-vous sur la page légale dédiée : Véhicule de Tourisme avec Chauffeur.

VTC à Nantes : bien choisir son chauffeur

Les critères légaux mis en place doivent déjà permettre une sélection dans les chauffeurs potentiels. Toutefois, les clients ne sont pas à l’abri de tomber sur la mauvaise personne. Ainsi à Nantes, un faux chauffeur VTC a été arrêté à la suite d’un viol fin décembre. À Paris, une filière de faux chauffeurs VTC a récemment été démantelée.

Même s’ils sont parfois difficiles à démasquer, il s’agit avant tout de ne pas prendre de risque et de bien se renseigner sur Internet avant de choisir sa compagnie de VTC. Sur le site Eurecab, par exemple, vous avez la possibilité d’avoir un comparateur entre les différentes compagnies jugées sérieuses de VTC présentes sur la zone recherchée (Uber, Marcel, SnapCar, LeCab, Félix, Citybird…). De quoi trouver une course de manière sécurisée, et même plus économique parfois.

En attendant, si vous ne sentez pas un chauffeur, si vous avez le moindre doute, ne rentrez pas dans sa voiture et/ou appelez les autorités !

A Genève, l’application Lymo regroupe taxis et chauffeurs VTC

Une nouvelle start-up s’attaque au marché du transport de personnes. Face à la concurrence, elle se positionne en promouvant la transparence et l’équité de son système

«Equitable, juste et transparente», voilà comment se définit Lymo, la prochaine application à s’attaquer à un marché genevois du transport individuel ultra-concurrentiel, qui héberge, depuis mardi, un nouvel acteur, le français Kapten (anciennement Chauffeur Privé).

Tandis que le magistrat chargé de l’inspection du travail et de la police du commerce, le MCG Mauro Poggia, a confirmé la volonté de mettre de l’ordre dans un secteur opaque et chahuté, dénonçant dans une interview à la Tribune de Genève des chauffeurs Uber qui «n’ont d’indépendants que le nom», la start-up genevoise prend le contre-pied et se veut responsable. Fait inédit, taxis et VTC (voiture de transport avec chauffeur) se partageront l’interface.

Une «bourse aux courses»

Imaginée par un groupe d’entrepreneurs genevois actifs notamment dans la distribution, Lymo compte parmi ses administrateurs le conseiller national PLR Christian Lüscher. L’application devrait être lancée fin mars.

La start-up, qui emploie une dizaine de personnes, se présente comme un comparateur de courses avec, d’un côté, des chauffeurs proposant leur service pour un montant fixé par eux-mêmes et, de l’autre, des clients qui sélectionnent un trajet en fonction de son prix, du type de véhicule et de la note du conducteur. L’objectif: une maximisation des revenus pour les conducteurs et des prix attractifs pour les clients. Ceci, grâce à une «bourse aux courses» qui permettrait aux chauffeurs de réduire leur temps d’attente en adaptant leur prix en fonction de la demande et selon un tarif moyen conseillé par l’application, basé sur le marché. Car si les chauffeurs de taxi ne peuvent aller au-delà d’un montant maximum, la loi ne leur interdit pas de proposer des courses à prix réduit.

«L’idée de laisser les transporteurs décider eux-mêmes de leur prix est innovante certes, mais elle n’est, selon moi, pas viable à long terme», réagit Alain*, taximan à Genève, approché par Lymo. En effet, les chauffeurs s’accordent déjà entre eux, notamment via des groupes WhatsApp, pour maintenir des tarifs minimums, «sans cela, on ne peut survivre». Une indépendance qui a pourtant séduit Bertrand*, transporteur VTC actif sur plusieurs plateformes, ayant également eu des contacts avec la start-up.

«Cette nouvelle application évite les rapports de subordination comme c’est le cas avec les autres plateformes, qui ne nous laissent ni le choix des tarifs ni du véhicule et qui nous soumettent à des notations discriminantes.» Pour le conducteur, qui ne prévoit pas d’abandonner Uber et Driven («la clientèle ne va pas basculer d’un jour à l’autre»), «Lymo propose un concept qui se met à l’abri des problèmes légaux. Ce n’est pas le cas des autres acteurs. Ils vont tous tomber à un moment.»

Aucune commission prélevée

Nombre de ces chauffeurs VTC ne sont en effet affiliés à aucune caisse de compensation et ne paient, dès lors, pas de cotisations sociales, ni comme salariés ni comme indépendants, a rappelé Mauro Poggia au quotidien genevois. Deux options: se voir offrir un vrai contrat ou alors se déclarer comme indépendants. C’est la seconde option qu’a choisie Lymo, dont les chauffeurs sont «tous à 100% indépendants et respectent le règlement cantonal en vigueur», assure la directrice générale de Lymo, Mélanie Malhamé.

Autre sujet sensible sur lequel l’application entend se démarquer, les commissions. Là où Uber prélève 25% sur chaque trajet, la start-up genevoise propose un abonnement à 35 francs la semaine maximum, soit 5 CHF prélevés sur les sept premières courses. Une fois le forfait payé, les chauffeurs perçoivent 100% du revenu de leurs courses.

Une cohabitation qui s’annonce difficile

Mais un problème se pose: la cohabitation sur la même plateforme des taxis et des VTC. «Mettre deux catégories distinctes sur une seule et même application est un non-sens», s’insurge Alain. Le chauffeur de taxi rappelle que «nous n’avons pas les mêmes exigences, nous n’offrons pas les mêmes services et nos conditions de travail divergent. Pourquoi se retrouver face à la même clientèle?» A ces arguments, on rétorque souvent aux taxis qu’ils ont l’avantage d’être visibles, de pouvoir être hélés dans la rue et, enfin, qu’ils disposent de voies réservées. Un «faux argument», selon Alain, ces dernières étant «peu nombreuses et utiles uniquement aux heures de pointe».

Depuis l’introduction en juillet 2017 de la LTVTC (loi sur les taxis et véhicules de transport avec chauffeurs) censée cadrer le transport professionnel de personnes, la concurrence n’a cessé de croître grâce au statut de «diffuseur de courses» dont bénéficient désormais les VTC. Avec pour conséquences des chauffeurs venus de loin et non conformes au règlement en vigueur dans le canton.

Si Lymo entend proposer une alternative plus «juste» au marché du transport de personnes, il n’est cependant pas certain que tous les principaux acteurs y adhèrent. Après une phase test à Genève, la start-up genevoise entend conquérir Zurich à l’automne prochain.

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