Formation VTC – Essonne

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Essonne : violentée puis abandonnée en forêt de Sénart par un chauffeur VTC

Cette trentenaire, en état d’ébriété au moment des faits, avait convenu avec le conducteur d’aller voir Le Mont-Saint-Michel au petit matin pour 300 €. Mais le voyage s’est terminé sur le bord de la N 6.

Stéphanie* présente ses bras. Sur le poignet, un bleu qui peut correspondre à la marque laissée par un pouce. Sur le biceps, elle porte d’autres ecchymoses. Il y a aussi les griffures sur les pieds. Ses genoux sont écorchés. « J’ai dû me faire ça quand il m’a sortie de la voiture, je ne me souviens plus trop », livre la jeune femme de 35 ans qui vit à Brunoy. Ces stigmates sont le fruit de son dernier voyage en VTC.

Le 1er août, il est entre 2 et 3 heures du matin quand Stéphanie quitte un bar qu’elle connaît bien, rue Keller à Paris (XIe). Elle est ivre et commande un Uber. « Je n’utilise que cette application », insiste-t-elle. Elle s’installe dans la voiture pour rentrer à Brunoy. Sur le chemin, elle discute avec le chauffeur et en vient à parler du Mont-Saint-Michel. « J’aime beaucoup voir les monuments historiques de nuit, il n’y a personne », poursuit Stéphanie. Arrivée à Brunoy, elle décide d’aller voir Le Mont-Saint-Michel. Ils conviennent d’un prix : 300 €.

Il repart avec ses 180 € et son téléphone portable

Il est alors un peu plus de 4 heures. Stéphanie retire 180 € à un distributeur automatique de Brunoy et les donne au conducteur. « Je voulais lui payer le reste au retour, explique-t-elle. C’est là qu’il a commencé à s’énerver. » Le ton monte dans la voiture. Stéphanie tente de prendre le volant, le chauffeur se gare sur le bas-côté et sort la trentenaire en la tirant par les cheveux. Il la laisse sur le bord de la chaussée et s’en va avec ses 180 € et son téléphone portable.

« Je me souviens avoir traversé des fossés, je pense que j’étais en forêt de Sénart. J’ai dû marcher jusqu’à croiser quelqu’un », reprend Stéphanie. Elle tombe sur un automobiliste qui la dépose près d’une gare. Là, elle rencontre une dame et sa fille qui l’emmènent au commissariat de Draveil. « J’étais trop alcoolisée pour qu’ils prennent ma plainte, ils m’ont gardée dans le hall d’accueil toute la matinée », relate encore la jeune femme en se servant un verre de sirop de violette à l’eau… À midi, la veille, elle présentait encore un taux d’1 g d’alcool par litre de sang.

Uber mène l’enquête

Elle dépose finalement plainte auprès du commissariat de Brunoy. Problème, entre-temps, elle a consulté ses mails et n’a pas trouvé de trace de sa course. Pis, selon une source proche de l’enquête, Uber ne retrouverait pas non plus d’historique d’une commande via l’application dans le quartier de Paris où se trouvait Stéphanie. Mais elle maintient : « Je n’utilise qu’Uber et je n’ai pas confiance dans les taxis. Je me souviens que lorsque je suis montée dans la voiture, il m’a donné mon nom et l’adresse à laquelle j’allais. Après coup, j’ai vu qu’il n’avait pas facturé la course depuis Paris. Je pense qu’elle a disparu parce que le chauffeur l’a annulée. Il a profité du fait que j’étais ivre ».

Du côté d’Uber, une enquête est menée pour vérifier la version de la cliente et retrouver la trace de ce trajet. Selon ce que les policiers ont dit à Stéphanie, le chemin emprunté cette nuit-là par le chauffeur n’était pas la direction du Mont-Saint-Michel…

UBER A MIS EN PLACE UNE ÉQUIPE DÉDIÉE

Uber a mis en place une équipe dédiée aux signalements de violences. « La sécurité est notre priorité, explique-t-on au sein de l’entreprise américaine de VTC et nous nous efforçons de fournir la meilleure expérience à tous les utilisateurs de l’application. La violence n’est pas acceptable sur l’application et nous prenons ce sujet très au sérieux ».

Uber poursuit : « Lorsqu’un incident est remonté à nos services, nos équipes dédiées prennent immédiatement les mesures de prévention nécessaires et fournissent si besoin toute l’assistance requise à la police et aux autorités. En cas d’incident lié à une agression physique, sexuelles ou à des propos discriminatoires, le compte du passager ou du chauffeur qui aurait commis les faits, est alors immédiatement suspendu, et ce, à titre préventif ».

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