L’opération est inattendue. Kapten, ex-Chauffeur Privé, propose aux utilisateurs de sa flotte de VTC d’aider les jeunes défavorisés à changer de vie. Comment? En arrondissant le montant de leurs courses aux 50 centimes supérieurs au profit d’Epic, la fondation fondée le serial-entrepreneur et philanthrope Alexandre Mars.
Dans cette opération, baptisée “Ride4Good”, Kapten s’engage à “doubler les dons versés par ses clients durant les deux premiers mois suivant le lancement de cette fonctionnalité”, annonce la société filiale de Daimler et membre de l’alliance FreeNow (BMW Group et Daimler AG).
Dans le cadre de cette opération, Kapten a mis ses équipes de développement à contribution. Ses codeurs ont décidé de reverser aux associations Simplon et MeetMyMama les salaires perçus lors d’un hackathon de 48 heures. Kapten a décidé d’abonder de 200% les sommes versées par ses collaborateurs aux associations.
Se démarquer d’Uber sur le social
“Il ne s’agit pas seulement d’une opération de communication, nous a affirmé Sébastien Oebel, PDG de Kapten nouvellement nommé. Cette initiative s’inscrit dans notre objectif d’être des acteurs de la mobilité responsable et durable”. Elle tombe à point nommé pour le principal concurrent d’Uber qui est pointé du doigt même aux Etats-Unis pour ses relations avec ses chauffeurs.
Début septembre, le Sénat californien a voté le 10 septembre le projet de loi dit “AB5” afin de requalifier les chauffeurs VTC en salariés leur permettant de bénéficier d’une protection sociale et des droits en découlant. Uber n’est pas la seule société concernée. Lyft, son principal concurrent aux Etats-Unis, est également visé par la mesure. Pour Sébastien Oebel, les chauffeurs de Kapten n’ont pas ces revendications. “Cette question ne se pose pas chez nous, nos chauffeurs sont indépendants et veulent le rester”, nous a affirmé le dirigeant.
