Formation VTC Le géant Uber

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Le géant Uber à l’assaut des transports publics

Se dirige-t-on vers une uberisation des services publics ?

Alors que l’entreprise d’application à destination commerciale étend son emprise dans le monde à travers un modèle permettant au client d’être mis en contact avec un prestataire de service sans intermédiaire, si ce n’est Uber, de manière quasiment instantanée, ce géant de la Silicon Valley s’attaque désormais au secteur public !

Le PDG d’Uber affirmait d’ailleurs, en mai 2018, vouloir devenir l’Amazon des transports impliquant un service de transport varié allant du vélo à l’hélicoptère en passant par la moto et la trottinette mais apparemment également en incluant au panel Uber le train ou le bus !

Et pour cela rien de tel que de se pencher sur les marchés des transports collectifs, souvent l’apanage de structures publiques. Aux dire du géant américain il ne s’agit pas d’une attitude concurrentielle mais bien d’une offre de soutien et de complément…

Pour cela, Uber a intégré à son application des fils d’information de transport dans des villes comme Londres et Boston. A Denver, l’application permet d’acheter directement des billets de train… plus étonnant, dans le Colorado, Uber propose des bus pour douze personnes afin de mutualiser les trajets subventionnés… par la ville ! Au Canada, une agglomération a même préféré nouer un partenariat avec Uber plutôt que de créer de nouvelles lignes de bus…

En France, c’est à Nice qu’une expérience publique/privé a été menée avec Uber. Ainsi la Régie Ligne d’Azur qui gère les transports de la ville propose un service nocturne de transport à la demande opéré par la société étasunienne. Une autre expérience analogue de transport a également eu lieu à Rouen en juin à l’occasion du grand rassemblement de voilier de l’Armada.

Le groupe Uber affirme être en contact avec de nombreuses entités locales intéressées par ses services. Son concurrent Lyft, américain également, s’intéresse aussi à ce marché laissant présager une guerre des services publics pour le moins étonnante.

La tendance, elle, a de quoi inquiéter. Et pour cause, le démantèlement des services publics opéré par les gouvernements successifs en France s’est avéré très négatif pour toute une partie du territoire qui se trouve bien souvent isolé. Avec l’arrivée d’Uber et consorts, de nouvelles questions vont se poser comme la gestion des données publiques récoltées par l’entreprise et notamment leur utilisation.

L’arrivée d’acteurs étrangers pour gérer des services publics, qui existe déjà dans certains secteurs, peut aussi laisser songeur.

Les intentions et la conduite éthique de ces structures pose évidemment question. Ainsi, l’arrivée anarchique de trottinettes et vélos issus de ces applications commerciales dans les rues des grandes agglomérations a créé un chaos qui a nécessité l’intervention des pouvoirs publics… difficile de confier à de telles compagnies les rennes d’un service public.

Le Chiffre d’Affaire d’Uber du second trimestre 2019, qui affiche une perte nette de plus de 5 milliards de dollars, invite en tout cas à la prudence. Pressé de se refaire la cerise et de riposter face à la concurrence, le géant américain multiplie les initiatives afin de diversifier son offre commerciale et d’être ainsi moins dépendant de son activité initiale de chauffeur VTC.

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