formation VTC – Seine-et-Marne
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Seine-et-Marne : ils refusent de régler un chauffeur de VTC et le rouent de coups
Deux des participants à ce «lynchage» perpétré lundi dernier à Mouroux ont été condamnés, vendredi, par le tribunal correctionnel de Meaux, à 18 mois de prison, dont 9 ferme.
Le tribunal correctionnel de Meaux a condamné deux jeunes de 19 ans à 18 mois de prison, dont 9 ferme, avec mandat de dépôt, pour des violences en réunion, ce vendredi. Les prévenus avaient participé au « lynchage » – selon les termes du vice-procureur Jean-Noël Giacomoni – d’un chauffeur VTC, à Mouroux, lundi dernier, peu après midi, avant d’être interpellés par les policiers de Coulommiers, aux côtés de trois mineurs.
«Des bandits de grand chemin» selon le vice-procureur
Le parquetier avait requis 18 mois de prison, dont 10 mois ferme, avec mandat de dépôt, à l’encontre de ces « bandits de grand chemin qui racontent des histoires à dormir debout ».
Quatre de ces jeunes, des habitants du Val-d’Oise, s’étaient vus refuser l’accès à un bus, en gare de Chessy, faute d’argent pour payer leur ticket. Ils étaient alors montés à bord d’un VTC, en promettant au chauffeur qu’un ami lui réglerait la course une fois arrivés à destination, à Mouroux.
«Il y a eu des coups tout partout. Je me suis enfui dans le bois»
Mais sur place, rien ne s’était passé comme promis. « Ils m’ont dit de me garer derrière, près d’un champ et d’un petit bois. J’ai attendu », a raconté, calmement, la victime à la barre. La scène a dégénéré lorsque le cinquième est arrivé. « Ils m’ont mis par terre. Il y a eu des coups tout partout. Je me suis enfui dans le bois. » Coups de pied, de poing, de bâton : le groupe s’est acharné, avant de lui dérober un téléphone et de l’argent. Une vitre de sa voiture a également été brisée et bien sûr, le conducteur n’a pas été payé.
C’est peu de dire que, dans le box, les deux prévenus ont donné une version totalement différente de celle qu’ils avaient donnée en garde à vue et de celle de la victime : « On lui a dit d’attendre. Il était peut-être pressé. En tout cas, il était énervé. Il nous a poursuivis en voiture. On lui disait de se calmer ». Ils n’ont visiblement pas convaincu les juges.
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