formation VTC – tarifs des VTC

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Grève à la RATP : l’explosion des tarifs des VTC peut-elle être encadrée ?

TRANSPORTS – La grève des transports à Paris a suscité, vendredi 13 septembre, une ruée vers les voitures de transports avec chauffeur (VTC). Une frénésie brutale qui a entraîné des flambées sans précédent des tarifs pratiqués, effet mécanique d’une hausse de la demande.

Des courses aux tarifs multipliés par deux, voire cinq. Sur les réseaux sociaux, les témoignages affluaient vendredi matin, aux heures de pointe, pour témoigner des conséquences de la grève très suivie à la RATP sur les prix affichés par les sociétés de voitures de transport avec chauffeur (VTC).Alors que de nombreux Franciliens se sont rabattus sur ces services pour se déplacer, les prix des réservations atteignaient des niveaux sans précédent, avec des courses à plus de 100 euros pour traverser la capitale du nord au sud. Prises d’assaut, les applications comme Uber, Kapten ou Marcel ont vu leurs tarifs s’envoler mécaniquement, du fait de la pression de la demande.
Si les prix pratiqués vendredi semblaient agacer de nombreux utilisateurs, ces derniers seraient bien en peine de trouver un responsable. Les prix, en effet, ne sont pas décidés en amont mais ils sont fixés par l’offre et la demande. “La majoration se met en place automatiquement lorsque la demande est plus importante que l’offre”, justifie-t-on à LCI chez Kapten. “C’est un algorithme [“surge pricing” en anglais, pratiqué par les plateformes, ndlr] qui calcule cette majoration afin de permettre d’attirer nos chauffeur partenaires dans le secteur et avant tout d’assurer un temps d’attente raisonnable pour nos utilisateurs lors de fortes demandes”, ajoute-t-on. Bref, plus l’offre est insuffisante, plus les sociétés de VTC laissent les prix grimper pour attirer chez elles les chauffeurs. Ou dissuader les clients en surnombre…
Toujours selon notre source, les plateformes qui utilisent ces algorithmes de prix peuvent malgré tout plafonner les majorations en période de pointe. Mais avec le souci de “trouver un équilibre entre une rémunération intéressante pour le chauffeur et un temps d’attente raisonnable pour l’utilisateur”.Contrairement aux chauffeurs de taxi, dont les prix n’augmentent pas un jour comme celui-ci, les tarifs pratiqués par les VTC ne sont pas réglementés, comme le soulignait en décembre 2018 un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). L’actuel projet de loi d’orientation des mobilités s’est penché sur un “prix minimal garanti” au profit des chauffeurs, mais pas sur un prix maximal. Et aucun cadre légal n’est envisagé pour l’heure.
Dans un tel contexte, il fallait donc compter surtout sur le bon vouloir des professionnels des VTC. “La RATP avait contacté toutes les plateformes de VTC pour leur demander de mettre en place des codes promotionnels”, explique-t-on chez Kapten, évoquant un geste commercial. Quelques milliers de places étaient ainsi mises à disposition à la veille de la grève, mais ces promotions ont été prises d’assaut par les clients les plus prévoyants, ne laissant plus rien aux retardataires ce vendredi. Les plateformes recommandent, plus généralement, d’anticiper une journée de ce type en réservant le trajet à l’avance afin d’échapper aux majorations.Cela dit, la flambée des prix n’est pas l’apanage d’une journée de grève dans les transports. Depuis la loi Grandguillaume, entrée en vigueur en janvier 2018 afin de réguler la profession, les plateformes ont déploré une diminution de leurs effectifs. Une pénurie de main d’oeuvre qui se traduit très régulièrement, aux heures de pointe, par une hausse mécanique des tarifs majorés.

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