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Un chauffeur de taxi VTC est écroué depuis début août, soupçonné de trafic de stupéfiants. La justice reproche à cet ancien athlète originaire de la région parisienne de convoyer de la drogue de Paris vers Toulouse par le biais de son véhicule professionnel.

Une forme d’«ubérisation» du trafic où clients et fournisseurs entrent directement en relation via les réseaux sociaux. Un phénomène qui a tendance à prendre de plus en plus d’ampleur dans la région toulousaine.

Le 3 août 2019, ce chauffeur d’une cinquantaine d’années est interpellé par les agents des douanes à bord de sa voiture Opel, en compagnie d’un passager, non loin de la barrière de péage de Montauban.

Le véhicule devait remonter vers Paris, après un court séjour à Toulouse. À son bord, une marchandise suspecte : 20 000 € en espèces sous un siège, plus de 3 000 € et 3 grammes de résine de cannabis dans la sacoche du passager, 1 250 € en espèces dans sa valise et 1 000 € dans la sacoche du chauffeur.

1 000 € à chaque voyage

Selon l’enquête du service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Toulouse, le chauffeur aurait effectué au moins trois allers-retours, Paris-Toulouse, pour environ 1 000 € à chaque fois.

Mais les douanes et les enquêteurs de la PJ soupçonnent surtout ce conducteur VTC de convoyer vers Toulouse des produits stupéfiants, notamment de la cocaïne, moyennant rémunération.

«Il dément toute accusation de trafic et n’était pas au courant que le passager interpellé dans sa voiture détenait du cannabis», affirme l’avocat du chauffeur mis en examen, Me Alexandre Martin. Mais selon les déclarations du passager, le chauffeur est décrit comme «une personne de confiance». Il aurait été recommandé auprès d’un ami à lui pour effectuer les voyages.

Toujours selon le passager, le conducteur Uber devait conduire des gens sur Toulouse et «remonter l’argent» sur Paris, selon une organisation plutôt bien rodée. Et selon ses dires, il aurait un rôle «actif» au sein du réseau.

Ces voyages auraient été effectués entre juillet et août 2019. Une instruction a été ouverte pour déterminer l’ampleur de ce présumé trafic et déterminer les responsabilités précises des deux mis en cause.