Formation VTC – Transports

Formation VTC – Transports

Transports : le permis de conduire, un sésame pour l’emploi

Gros recruteur, le secteur des transports offre de nombreuses opportunités sans autre qualification demandée que les permis B, C ou D.

« Nous manquons cruellement de conducteurs. L’activité augmente, sous l’effet notamment du boom du e-commerce, et 11 000 personnes partent en moyenne chaque année à la retraite », annonce Florence Diesler, directrice générale adjointe de l’OPCO (opérateur de compétences) Mobilités, organisme chargé d’accompagner la formation professionnelle de la branche.

Une situation telle que Pôle emploi organise entre 300 et 400 événements par an pour faire découvrir les métiers du transport. Le manque criant pousse les recruteurs à user de tous les moyens pour pourvoir les plus de 80 000 postes de conducteurs ouverts par an : contrats de professionnalisation, préparation opérationnelle à l’emploi, stages, etc.

Pour décrocher ces postes, nul besoin de diplôme. Il faut le permis adéquat et un savoir-être. « Être autonome, organisé, avoir le sens de la relation client, ce sont des compétences essentielles pour les employeurs », avertit Béatrice Guerlot, chargée de mission à la direction des services aux entreprises à Pôle emploi.

Le permis C pour devenir chauffeur routier. Pour le passer, il faut être âgé d’au moins 21 ans et avoir déjà son permis B (voiture). La formation coûte de 1500 à 2500 euros. Ce permis ouvre l’accès à la formation initiale minimum obligatoire (FIMO), d’une durée de 140 heures.

Celle-ci est exigée pour pouvoir exercer le métier de routier et porte sur la réglementation en vigueur dans le transport et les règles à appliquer en matière de sécurité. Sur l’ensemble de l’année 2019, 42 861 recrutements sont prévus, selon l’enquête annuelle de Pôle emploi sur les besoins en main-d’œuvre.

Le permis D pour devenir conducteur de bus ou de car. Il faut avoir 24 ans ou plus et son permis B pour s’inscrire. Son prix : entre 2000 et 3000 euros. En vue de devenir conducteur de bus ou d’autocar, il est nécessaire d’avoir suivi les 140 heures de la FIMO. En 2019, les employeurs interrogés par Pôle emploi envisagent d’embaucher 15 994 personnes pour ce poste.

Le permis B pour devenir livreur ou chauffeur VTC. Pour décrocher un des 27 887 postes de livreurs ouverts cette année, le permis B et un bon relationnel suffisent. Pour les chauffeurs de VTC, en revanche, c’est devenu un peu plus compliqué. La loi Thévenoud a réglementé l’accès à la profession.

Depuis le 1er janvier 2015, il faut réussir un examen portant sur la réglementation en vigueur en matière de transports et de VTC sur la sécurité routière ainsi que sur la gestion d’une entreprise. Enfin, demander une carte professionnelle à la préfecture du département de son domicile.

Le CACES pour devenir cariste, conducteur d’engins agricoles ou de chantier. La formation au certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) est courte, de 3 à 5 jours, et débouche sur une importante offre d’emploi. Pour le secteur agricole, les besoins sont saisonniers. Sur les 8515 projets de recrutements en 2019, 70 % sont dans ce cas. Dans le BTP, les recrutements se font toute l’année; 7109 embauches sont envisagées cette année.

L’essor du e-commerce et des drives ont renforcé les besoins en caristes, ces conducteurs d’engins dans les entrepôts. « Il y a un turnover élevé en raison des horaires décalés et il n’est pas toujours facile d’attirer des candidats car les entrepôts sont rarement en centre-ville », explique Florence Diesler, de l’OPCO Mobilités. Le site Indeed affiche près de 20 000 offres d’emploi pour ce métier.

De nombreuses aides

Le compte personnel de formation (CPF). Depuis le 15 mars 2017, salariés et demandeurs d’emploi peuvent mobiliser leur CPF pour financer tout ou partie d’un permis de conduire B, C (transport de marchandises), ou D (transport de voyageurs).

La « bourse au permis » des mairies. Certaines municipalités ont mis en place ce dispositif pour les jeunes âgés de 18 à 25 ans n’ayant pas les fonds nécessaires pour financer un permis B. Le principe : en échange de travaux d’intérêt général (permanence dans une association, jardinage pour la ville, etc.), la mairie finance de 50 % à 80 % du permis. Par exemple, la municipalité de Carcassonne (Aude), une des premières à avoir instauré cette bourse, demande aux jeunes une cinquantaine d’heures de travail.

Le coup de pouce des centres de formation d’apprentis (CFA). Depuis le 1er janvier, un apprenti qui en fait la demande auprès de son CFA peut bénéficier d’une aide de 500 euros pour financer son permis B.

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