formation vtc Uber Works
formation vtc Uber Works
Avec Uber Works, le géant du VTC parie sur l’emploi à la demande
Uber a déployé une nouvelle application à Chicago, aux Etats-Unis. Baptisée Uber Works, cette place de marché a deux objectifs : permettre à des travailleurs comme les intérimaires de chercher plus facilement un emploi et d’en connaître les caractéristiques (salaire, durée, lieu…), et à des employeurs de trouver rapidement une main d’œuvre qualifiée.
Après le transport de personnes, la livraison de repas et le transport routier, Uber se lance sur la mise en relation de personnes à la recherche d’un emploi avec des employeurs. Le géant du VTC a annoncé mercredi 2 octobre le lancement de sa nouvelle application Uber Works à Chicago aux Etats-Unis. Cette dernière est une place de marché mettant en relation la main d’œuvre avec des employeurs pour un emploi ponctuel. Le Financial Times avait évoqué cette nouvelle application l’année dernière.
UBER VEUT FACILITER LA RECHERCHE D’EMPLOI POUR LES INTÉRIMAIRES
Agents de sécurité, serveurs, préparateur en cuisine, ouvrier en entrepôt, agent d’entretien… Ces emplois peuvent fluctuer selon les saisons ou dépendre de l’organisation d’événements. Mais les employeurs peinent à trouver la main d’œuvre qualifiée au bon moment, et les travailleurs font face à des horaires rigides et à des informations opaques sur les lieux et les salaires, explique Uber. D’où le lancement de sa plate-forme permettant de chercher facilement un emploi ou d’y laisser une offre.
Uber explique avoir étudié le marché durant l’année écoulée afin de développer une application qui puisse répondre au mieux aux besoins des travailleurs et leur faciliter la recherche d’un emploi. Elle offre des informations sur le salaire, le lieu de travail et les compétences requises. Il est possible de couper l’application sur certaines périodes et de se reconnecter facilement, ajoute le géant du VTC qui promet aussi un paiement rapide.
Uber précise avoir une démarche partenariale pour le bon fonctionnement d’Uber Works. L’entreprise s’est notamment rapprochée d’agences d’intérim, comme TrueBlue, ayant l’habitude d’employer des intérimaires, leur fournir des missions et les payer. Mais aussi de centres de formation, afin de proposer aux intérimaires inscrits sa plate-forme des cours pour améliorer et/ou diversifier leurs compétences.
QUEL BUSINESS MODEL POUR UBER WORKS?
Uber Works s’inscrit dans la stratégie de diversification du géant du VTC. Toutefois, et c’est une première, cette plate-forme est éloignée des questions de mobilité et de transport dont s’est emparé le géant du VTC. Si Uber met en avant des intentions louables, il faut souligner que cette plate-forme va concerner en priorité des travailleurs peu qualifiés et des emplois précaires. Travailleurs peu qualifiés avec lesquels Uber a l’habitude de traiter sur ses autres plates-formes puisque le géant du VTC réalise ses livraisons de repas et le transport des gens à l’aide d’indépendants se connectant sur sa plate-forme. Régulièrement critiqué pour les conditions de travail de ses chauffeurs, comment Uber compte-t-il se positionner ?
Uber ne précise pas le business model qu’il entend appliquer sur cette nouvelle application. Envisage-t-il de prendre une commission sur chaque rapprochement réalisé entre un employeur et un intérimaire ? Ou bien, par la suite, de faire payer aux employeurs l’accès à sa plate-forme ? Cette question reste pour l’instant en suspens. Dans un premier temps, Uber cherche sans doute à faire grossir sa plate-forme à Chicago avant de lancer Uber Works dans d’autres villes.
————————